« Recruter » le bon freelance : comment s’y prendre ?

Community-manager, responsable développement produit, coach de vie, assistant virtuel : rares sont désormais les métiers qui n’ont pas leurs « free ». Depuis quelques années, les chiffres s’envolent et le statut séduit aussi bien les étudiants en quête d’expérience, que les jeunes diplômés en recherche d’indépendance ou les seniors séduits par la flexibilité.

Jeune homme, travailleur freelance, vu de côté travaillant sur un ordinateur portable
© Bench Accounting

Surcroit d’activité, manque de ressources en interne ou faire face à des difficultés de recrutement (poke la pénurie des talents) : le freelancing plait aux entreprises. Quand la force de la recommandation ne fonctionne pas (la fameuse femme de mon cousin…), trouver le bon Freelance est un nouvel exercice pour les managers ou les RH. Comment s’y prendre ? Voici nos conseils.

Une bonne connaissance du cadre légal

Le freelance est un travailleur indépendant qui exerce son activité à son propre compte et qui offre son expertise à des entreprises ou des particuliers. Le « free » est donc son propre patron. Point très important puisque, en tant qu’entreprise, vous ne pouvez pas créer de lien de subordination avec lui

Pas de fiche de salaire mais une facture. Pas de contrat de travail mais un contrat cadre. Le free doit conserver son indépendance. Vous ne pouvez pas lui imposer des horaires de travail ou encore un lieu de travail. Mais vous pouvez et devez même créer un contrat pour border le partenariat en précisant le cadre d’exécution de la mission. Une prestation qui doit se construire avant tout sur la confiance entre les 2 parties.

La rédaction de l’offre de mission freelance

Comme le recrutement d’un nouveau collaborateur, la rédaction de l’offre, cette fois-ci de mission, est essentielle pour trouver le bon profil. Parmi les éléments à faire apparaître dans votre offre, nous vous conseillons les suivants :

  • La mission et les objectifs
  • Les compétences techniques requises
  • La durée de la prestation
  • Le lieu de la mission

Côté éléments à fournir, il serait malvenu de demander à un free de vous envoyer un CV. Demandez-lui plutôt de vous partager son portfolio ou ses références-clients. Vous éviterez ainsi les quiproquos en parlant le même langage que lui.

Les bons canaux de “recrutement”

Conscients de l’évolution du freelancing, de nombreux jobboards ont inclus dans les critères de recherche des offres d’emploi comme contrats possibles : « indépendant », « freelance ». Même si ils ne représentent pas le canal idéal, il peut être une première étape de sourcing, surtout si ils sont déjà intégrés dans vos habitudes. Vous y ciblerez notamment les salariés qui réfléchissent sérieusement à devenir indépendants.

Linkedin est un vrai vivier actif. Managers et recruteurs y partagent sous forme de posts leurs besoins. Mais le réseau social professionnel propose aussi un espace emploi qui recense de nombreuses offres de missions pour les indépendants.

Mais le top du top reste les plateformes de mise en relation entreprise-free. Crème de la Crème, Malt, Codeur… ont construit des communautés d’indépendants qui mettent à disposition leurs savoir-faire aux entreprises. Certes leurs accès est payant (pour l’entreprise ou pour le free) mais elles fournissent les services et les garanties qui prémunissent les 2 parties contre les déconvenues. Alors, nous on dit, pourquoi pas ?  

Le temps venu de la prise de contact, la transparence peut alors jouer en votre faveur. Vous souhaitez soumettre l’indépendant à un test ? Précisez-lui d’emblée. Votre budget est limité ? Partagez-le avec lui. D’autres profils sont sur la short-list ? Dites-lui. Le freelance prend le temps de vous répondre, et ce temps de démarche n’est pas rémunéré. Construisez rapidement une relation respectueuse, jusque dans la réponse finale.

Maintenant que vous avez trouvé la perle rare, pensez à bien l’onboarder. Bien l’accueillir, lui donner les accès nécessaires, lui présenter les équipes et ses interlocuteurs… Indépendant oui, expert oui. Devin, non.