Chaque année, les cadres parisiens sont nombreux à déclarer vouloir quitter la capitale pour les grandes métropoles régionales. Peu franchissent en réalité le pas. Le confinement aura-t-il changer la donne ? Coup de projecteur sur les grandes tendances de la 8e édition de l’étude* Cadremploi sur les villes préférées des cadres parisiens.
Le confinement a exacerbé les problématiques liées au logement
Temps de transport trop longs, coût du logement trop élevé, vie stressante… Paris ne semble plus séduire les cadres.
Bien que l’accessibilité rapide à tous les services et à la vie culturelle soient vivement appréciées par respectivement 85% et 84% des cadres, les inconvénients de la vie parisienne semblent prendre le dessus : 63% jugent la ville trop stressante, 57% estiment le coût de la vie trop élevé, et 48% pointent du doigt les temps de transports trop importants (68% y passent plus d’une heure par jour !). Tous critères confondus, 54% d’entre eux se déclarent insatisfaits de leur situation. Autant de motifs qui poussent les cadres à réfléchir à une mobilité régionale : ils sont 83% à envisager de quitter la capitale.
Ces problématiques immobilières, déjà bien présentes dans l’esprit des cadres parisiens, se sont accentuées avec la période de confinement souvent vécue dans de petites surfaces. Ils sont aujourd’hui 46% à se déclarer insatisfaits de leur logement tandis que 27% déplorent l’impossibilité d’investir dans l’immobilier à Paris. Difficile en effet de trouver une maison avec 4 chambres et un jardin dans la capitale et encore moins à un prix accessible !
Des cadres prêts à faire plus d’allers/retours entre Paris et la Province
Comme toujours, s’ils sont nombreux à exprimer leurs désirs de quitter la capitale, le cap entre la réflexion et la prise de décision reste difficile à franchir.
Principalement freinés par la peur de ne pas trouver un emploi – crainte avancée par 66% des cadres – ils sont toutefois prêts à faire des concessions afin que leurs projets se concrétisent. Si l’option de la démission est en léger recul (46%, en baisse de 6 points par rapport à 2019), celle consistant à faire des allers/retours entre Paris et la Province connaît la plus forte évolution (38%, en hausse de 7 points par rapport à 2019) ; cette tendance pourrait s’expliquer par la montée en puissance du télétravail et la volonté des cadres de voir ce mode de travail s’installer durablement.
Ils sont par ailleurs 61% à déclarer être prêts à changer de métier pour pouvoir partir en région.
Un tiers des cadres recherche un poste en région
Les récents événements liés au contexte économique et sanitaire ont non seulement entaché l’image de Paris auprès des cadres (47%) mais surtout renforcé leurs souhaits de mobilité régionale (83%). Ils semblent même de plus en plus enclins à entamer des démarches en ce sens : 32% d’entre eux recherchent activement un poste, passent des entretiens ou ont demandé une mutation. Parmi leurs principales attentes, on retrouve, en écho aux motifs qui les pousseraient à quitter la capitale, la volonté de subir moins de stress au quotidien (75%), de préserver leur vie personnelle (62%) et, sans surprise, de diminuer leurs charges incompressibles (62%).
Bordeaux, Nantes et Lyon toujours plébiscitées par les cadres parisiens
Les destinations préférées des cadres ne changent pas. On retrouve Bordeaux (51 %), Nantes (44 %), puis enfin Lyon (31 %) en tête. Si chacune d’elles ont leurs propres atouts (climat, proximité avec la mer, avec la montagne…), un souhait fait désormais l’unanimité auprès des cadres : la recherche d’un meilleur cadre de vie (89%).
Article tiré du site Figaro Classified, écrit par Marine Salagnac, publié le 25 août 2020.
*Méthodologie de l’étude : Questionnaire administré en ligne auprès des bases opt-in Cadremploi du 16 au 17 juillet 2020 – 1919 répondants.
Et vous ? Le confinement vous a-t-il fait réfléchir à votre mode de vie et donner envie de partir vivre ailleurs ?
En savoir plus : Elodie Franco Da Cruz, Responsable des études chez Cadremploi, expose en image les résultats de l’étude. Lire la vidéo en cliquant ici.